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L'admiration dans la société moderne
Joëlle Zask, philosophe, aborde la question de l'admiration et son manque d'expression dans notre société contemporaine. Elle souligne que "ça ne se fait pas tellement de dire son admiration". Selon elle, bien que les gens ressentent de l'admiration, il n'existe pas vraiment d'espace public pour l'exprimer. En revanche, il y a une multitude d'espaces pour partager sa frustration ou sa souffrance. Zask pose une question essentielle : "Mais où sont les espaces publics équivalents pour témoigner de sa joie ?
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de son admiration de cette relation généreuse au monde extérieur, aux gens." Elle évoque également la perception de l'admiration comme une relation d'inégalité, où admirer quelqu'un serait synonyme de reconnaître une supériorité. Zask explique que cette vision est problématique dans une société qui valorise l'égalitarisme. Elle affirme que "je ne vois pas où est le problème de créditer autrui de quelque chose que je n'ai pas". Historiquement, jusqu'à la Révolution française, l'admiration était largement exprimée, tant dans la littérature que dans l'art. Zask insiste sur le fait que l'admiration peut créer des liens sociaux et renforcer la communauté, qui devrait être composée d'individus différents plutôt que d'un groupe homogène.
Apprendre à admirer
Dans son livre intitulé "Admirer, éloge d'un sentiment qui nous fait grandir", Joëlle Zask met l'accent sur l'importance d'apprendre à admirer. Elle précise que le titre renvoie à une action, soulignant que "c'est un verbe". Pour elle, cultiver l'admiration est essentiel, surtout dans un monde où les discours négatifs dominent. Elle note que "c'est un rapport au commun, c'est nous, c'est nous tous quelque part". Zask propose que l'éducation joue un rôle clé dans l'apprentissage de l'admiration.
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Elle suggère que les enseignants devraient encourager leurs élèves à exprimer leur admiration, une pratique qui est souvent négligée. "Apprendre à admirer, c'est véritablement ouvrir la porte à l'expression de l'admiration", dit-elle. Elle évoque aussi des exercices pratiques pour développer cette compétence, comme "citer une couleur qui nous semble hors du commun" ou "relever cinq détails dans un tableau que nous apprécions". Elle aborde également la complexité des relations humaines, affirmant qu'il est possible d'admirer un aspect de la personnalité de quelqu'un tout en désapprouvant d'autres aspects. Zask explique que "on peut admirer le travail, la réalisation, l'œuvre de quelqu'un qui par ailleurs nous semble complètement abjecte". Cette nuance est particulièrement pertinente dans le contexte actuel, où la séparation entre l'œuvre et l'artiste est souvent débattue.
Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante: [email protected].
