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Pourquoi on aime tant les films d'horreurs
Pourquoi aime-t-on les films d'horreur ?
De l’expressionnisme allemand à l’horreur militante, pour Michael Grabowski, les films d’horreur sont une expérience sociale.
Michael Grabowski, professeur de communication au Manhattan College, considère le film d’horreur comme un genre cinématographique en pleine expansion.Les films d’horreur ont en effet généré, pour la première fois, plus de 900 millions d’euros au box-office en 2017.
« On teste nos émotions pour savoir si quelque chose nous effraye encore vraiment »
L’épouvante puise ses racines dans la religion et le folklore ancien. Cependant, au cinéma, les films d’horreur remontent jusqu’à l’expressionnisme allemand du début du XXème siècle. Dans les années 1930, les films d’horreur touchent le public grâce aux « films de monstres » d’Universal. Le cinéma devient alors le média dominant des films d’horreur.
Aujourd'hui, de plus en plus, l’horreur en tant que genre permet aux cinéastes d’exprimer certaines idées engagées. Michael Grabowski cite les films de Jordan Peele Get Out et Us, qui critiquent les questions de race dans la culture américaine. « Le public pense aller voir un film d’horreur, alors qu’il reçoit une leçon sur l’histoire des relations interraciales », décrypte le professeur de communication.
La perception est si puissante qu’elle déclenche une émotion
Selon Michael Grabowski, regarder un film d’horreur permet de tester nos sensations. Selon lui, l’immersion des films d’horreurs est particulièrement impressionnante, car « on voit réellement les mouvements du couteau, le monstre sortir de nul part ». « On sait que c’est un film. On sait qu’on devrait rester assis, mais parfois, la perception est si puissante qu’elle déclenche une émotion qui l'emporte sur notre cognition », explique-t-il. Alors on sursaute ou on crie. Suit la gêne d’avoir eu cette réaction démesurée, ce qui déclenche un rire. Pour Michael Grabowski, « ce rire est un véritable conditionnement social ».