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Si je devenais père dans le monde...

2 jours, 11 jours, 0 jour, obligatoire ou pas... : tour du monde du congé paternité.
Publié le
22
/
01
/
2018

Tour du monde des congés paternité


La France est à la traîne, mais devance tout de même les États-Unis, pires élèves en la matière.


Si je devenais père en Grèce, j'aurais le droit à deux jours de congé paternité pendant lesquels je touche la totalité de mon salaire. Au Portugal, j'aurais le droit à 20 jours de congé paternité, dont 10 obligatoires. Au Kenya, j'aurais le droit à 14 jours de congé paternité. Aux États-Unis, j'aurais le droit à… zéro jour. Il n'existe pas non plus de congé maternité. La loi garantit seulement à une femme ou à un homme le droit de s’absenter pour des « raisons familiales » jusqu'à 12 semaines non payées, et de retrouver son poste au retour.


La Suède montre l’exemple, l'Espagne suit


En Suède, un quart des congés parentaux sont pris par des hommes. Ils durent deux mois, auxquels s’ajoutent mois pour la mère. En Espagne, le gouvernement a allongé de cinq à huit semaines le congé paternité en avril 2019.


En France, j'ai le droit à un congé paternité de 11 jours à la naissance (18 jours en cas de jumeaux ou de triplés). Il est seulement pris par 7 pères sur 10. S'y ajoute un congé de naissance de trois jours. Même Adrien, Taquet, secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance, reconnaît qu’on peut faire mieux : « Il n’y a pas véritablement de politique publique sur ces 1.000 premiers jours de la vie. »


C’est en partie sur le plan financier que ça coince. Selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), un allongement du congé parental à quatre semaines pourrait s’élever à deux 395 millions d’euros. En 2018, au Parlement européen, Emmanuel Macron s’est d’ailleurs opposé à un congé parental de quatre mois indemnisé sur la base d’un arrêt maladie en raison de son coût.