Un jour avec le photographe Marvin Bonheur

“J'avais envie de représenter mon quartier, le 93”

“Ma mère m’a dit quand j’étais petit: “T’es noir et t’es de banlieue. Donc en fait, depuis que tu es né, tu devrais toujours courir plus vite que les autres”. Pourquoi je dis ça ? Parce que pour moi, je ne suis pas un artiste engagé, je suis un humain engagé, en fait”. Marvin Bonheur est photographe. Il a commencé à photographier les quartiers dans lesquels il a grandi en France, en tant qu’enfant puis adolescent: Bondy, Aubervilliers, Aulnay, Bobigny. “J'ai commencé la photo parce que j'avais envie de représenter mon quartier, le 93”. Dans ses clichés, il représente les jeunes qui y habitent à travers les portraits qu'il réalise. 

Un jour avec Elisa Parron, photographe du PSG

“Je trouvais ça dommage d'être parti habiter à Paris et de ne plus du tout être connecté à ces territoires. Pour moi, prendre des photos de ces territoires, c'était comme une manière pour moi de sécuriser le fait que je les oublierai jamais”. Aujourd’hui, il tient une session Gucci masterclass autour de la photographie, durant laquelle il présente son travail et le travail de Maï Lucas, un autre talent de l'univers photographique. Après la masterclass, direction Montreuil et le quartier de Bel Air pour une session de photo.

Avec Fifou qui photographie du rap français

Montreuil, c’est notamment là qu’il a réalisé le portrait de VV pour la TN-93 FootLocker. “Quand on a des médias qui viennent chez nous, dans nos quartiers et tout, ils vont toujours chercher le spectaculaire. Alors que moi, ce que je trouve spectaculaire, c'est ça” explique Marvin Bonheur en montrant un terrain de sport, en plein air. “C'est des gens qui s'entraînent, des gens qui font attention à eux. Ce que j'aime le plus dans ce métier, c'est mon rapport à l'humain. C'est faire des rencontres, découvrir la personnalité de chacun, la sensibilité de chacun et rendre fiers les miens”. 

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