L’effet Matilda, qu’est-ce ?
Larousse définit l’effet Matilda comme un "pénomène consistant à minimiser, voire à nier, la contribution des femmes à la recherche scientifique, au profit d’une postérité essentiellement masculine ». Il s’agit d’un concept affirmant que de nombreuses prouesses scientifiques sont rattachées à des noms masculins, bien que des femmes ont contribué à part égale dans ces dernières.
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Les origines de cette notion
L’idée de cette théorie, c’est celle de l’américaine Margaret Rossiter, historienne des sciences, née en 1944. Elle met en avant ce concept au cours des années 1980.
Elle nomme cette théorie en hommage à la militante féministe américaine Matilda Joslyn Gage (1826-1898). Celle-ci avait déjà, à la fin du 19e siècle conscientisé la tendance des hommes à vouloir évincer leur paires féminin en s’appropriant leurs travaux et réflexions.
Katherine Johnson : un exemple de l’effet Matilda
Katherine Johnson est une mathématicienne américaine ayant travaillé pour la NASA pendant 33 ans. Ses calculs ont été utilisés dans différentes missions spatiales, notamment pour le vol orbital de l'Américain John Glenn en 1962. Au long de sa carrière, la reconnaissance qu’elle a perçue n’est pas proportionnelle à l’importance de ses travaux. Le film "Les Figures de l'ombre", sorti en 2016, revient sur son histoire et celles de Dorothy Vaughan et Mary Jackson, qui ont également travaillé pour la NASA.
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