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Au Ghana, les efforts de préservation du pangolin, mammifère le plus braconné au monde

A l'occasion de la journée mondiale du pangolin le 15 février, Ernestina Anie, responsable des relations publiques de la Division de la faune au sein de l'agence gouvernementale de préservation de la vie sauvage, a souligné les efforts déployés pour protéger les pangolins du Ghana.
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En plus des contrôles réguliers dans les zones protégées, "nous travaillons avec les communautés locales pour les sensibiliser à l'importance de la conservation des pangolins et aux effets négatifs de la chasse et du commerce illégaux", a-t-elle déclaré à l'AFP. 

Les pangolins font partie des mammifères les plus victimes de trafic au monde. Au cours de la dernière décennie, on estime qu'un million de ces animaux a été braconné, principalement en raison de la demande pour leurs écailles, notamment en Asie.

Les huit espèces de pangolins sont inscrites sur la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dont six sont classées comme étant en danger. 

Le Ghana n'échappe pas à cette crise. Le pays abrite trois espèces de pangolins : le pangolin géant, le pangolin terrestre et le pangolin à ventre blanc, qui sont tous en danger et menacés d'extinction.

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De 5 à 10 tonnes d'écailles exportées

Selon l'Agence d'investigation environnementale (EIA), le Ghana exporte illégalement entre 5 et 10 tonnes d'écailles de pangolin chaque année. 

Bien que les lois nationales et internationales protègent les pangolins, leur application reste faible.

L'Alliance pour la conservation du pangolin au Ghana, une organisation non gouvernementale, travaille activement à la protection des pangolins dans la réserve forestière d'Asukese dans le centre du pays.

"Il est temps que nous agissions pour protéger ces animaux. Si nos ancêtres ne les avaient pas protégés, ils ne seraient pas là aujourd'hui. Nous devons perpétuer cet héritage", a expliqué Pascal Agro, directeur de l'ONG qui a créé des clubs de conservation de la faune dans plusieurs écoles de la région.

David Kwarteng, directeur exécutif de l'Institut de la nature et de la conservation de l'environnement (INEC) au Ghana, a affirmé avoir "intercepté plus de 1.000 écailles de pangolin" l'année dernière. 

Obaa Yaa, gérante d'un restaurant à Sunyani, dans la région de Bono, achetait auparavant des pangolins pour ses repas, mais a cessé depuis qu'elle a été sensibilisée par le personnel de la Division de la vie sauvage. 

"J'avais l'habitude d'acheter beaucoup de pangolins parce que les gens aimaient leur viande. Cependant, après avoir appris la nécessité de les protéger, j'ai arrêté", a-t-elle déclaré.

"J'informe maintenant mes clients qui aimaient la viande de pangolin de l'importance de les préserver", a-t-elle ajouté.

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