Les militants du mouvement royaliste d'extrême droite, dont deux seulement étaient présents pour entendre leur peine, ont également été condamnés à verser plus de 4.600 euros à la ville de La Roche-sur-Yon au titre du préjudice moral et matériel.
Ces sanctions sont inférieures aux réquisitions du ministère public qui avait demandé, lors d'une audience mi-décembre, six mois de prison avec sursis et une interdiction temporaire des droits civiques.
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Une action revendiquée par l'Action française
L'Action française de Vendée avait revendiqué sur les réseaux sociaux les dégradations commises le 8 mars 2024 sur cette statue de Simone Veil, souillée à la peinture rouge et couverte d'un slogan hostile à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Dans une vidéo accompagnant la revendication, on pouvait voir une petite dizaine de personnes filmées de dos en train de déposer au pied de la statue des poupées de bébé aspergées de faux sang puis teindre en rouge l'eau de la fontaine que la statue surplombe.
Ils avaient également placardé sous le buste de Simone Veil des morceaux de carton affirmant que "la Constitution tue nos enfants".
Le message de revendication publié sur les réseaux sociaux par l'Action française de Vendée établissait un lien direct entre cette mise en scène macabre et "la cérémonie de l'inscription de l'IVG dans la Constitution française" organisée le même jour à Paris.
Simone Veil est notamment connue pour avoir fait adopter la loi dépénalisant l'IVG en France, dont on célèbre vendredi le 50e anniversaire de la promulgation, le 17 janvier 1975.
La statue de Simone Veil avait déjà été vandalisée à la peinture en 2019, moins d'une semaine après l'inauguration de la place portant son nom à La Roche-sur-Yon.
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