Mercredi, deux personnes "nées en janvier 1993 et janvier 1998 ont été placées en garde à vue à Boulay-Moselle (Moselle) et Tours. Elles ont été convoquées à la même audience du 25 septembre 2025", a précisé le parquet de Paris.
Trois personnes majeures, nées en septembre 1968, mars 1986 et juillet 2001, étaient déjà convoquées pour cette audience, à l'issue de leur interpellation en décembre.
Ces cinq personnes doivent être jugées pour cyberharcèlement ou menaces de crimes ou délits et risquent deux ans d'emprisonnement.
Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris avait confié l'enquête, ouverte après la plainte déposée le 29 juillet par la DJ, à l'OCLCH (Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine).
En plus des cinq personnes majeures, un mineur né en 2007 a aussi été interpellé et placé en garde à vue en décembre mais, comme le veut la procédure pénale, le parquet de Paris s'était dessaisi le concernant au profit du parquet de Saint-Etienne, son lieu de domicile.
La créatrice de contenu Chloë Gervais a porté plainte pour cyberharcèlement
"Particulièrement violent"
Barbara Butch, artiste, militante féministe et lesbienne, avait déposé plainte au lendemain d'un message sur Instagram où elle disait avoir été "la cible d'un énième cyberharcèlement - particulièrement violent".
Barbara Butch a participé au tableau intitulé "Festivité", commençant par l'image d'un groupe attablé, dont plusieurs drag queens célèbres (Nicky Doll, Paloma et Piche reconnaissable à sa barbe blonde), que certains ont interprété comme une parodie moqueuse du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la Cène, telle que représentée par Léonard de Vinci.
Cette séquence a été vivement critiquée par des responsables politiques d'extrême droite, notamment en France et en Italie, mais aussi par Donald Trump, tandis que l'épiscopat français a déploré "des scènes de dérision et de moquerie du christianisme".
Outre Barbara Butch, d'autres figures de cette cérémonie avaient déposé des plaintes, dont le directeur artistique Thomas Jolly ou la drag queen Nicky Doll, ainsi que des hauts responsables événementiels.
Sept personnes ont été jugées début mars, suspectées d'avoir cyberharcelé Thomas Jolly. Le délibéré sera rendu le 5 mai.
Sept personnes jugées pour le cyberharcèlement de Thomas Jolly