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Dix ans de prison pour un patron de supermarché pour viol et harcèlement sexuel sur des employées

L'ancien directeur d'un supermarché à Flixecourt (Somme) a été condamné jeudi à 10 ans de réclusion pour des faits de viol, agression et harcèlement sexuels sur des employées, a-t-on appris auprès des avocats de la défense et des parties civiles.
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Cet homme de 51 ans, jugé depuis lundi par la cour d'assises de la Somme à Amiens, était accusé par d'anciennes employées d'avoir abusé de sa position hiérarchique pour les contraindre à des actes sexuels sous menaces de sanctions professionnelles.

Quatre employées s'étaient constituées parties civiles, dont deux qui l'accusaient de viols, entre 2012 et 2016. Il était également poursuivi pour agressions sexuelles par une personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction, harcèlement sexuel et exhibition sexuelle.

Le quinquagénaire a été condamné à dix ans de réclusion mais acquitté des faits dénoncés par l'une des deux femmes l'accusant de viol. 

Au cours du procès, il n'avait admis que des gestes maladroits, selon les avocats des parties civiles.

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"Une toute-puissance"

"C'est une peine à la hauteur de la gravité des faits commis sur de nombreuses victimes sur une période de temps longue", s'est félicité auprès de l'AFP Guillaume Demarcq, avocat d'une des femmes qui l'accusaient de harcèlement sexuel. 

Cet homme se trouvait "dans une toute-puissance de fait" en raison de son statut d'employeur, face à des employées aux bas salaires, pointe-t-il.  

"C'est un système, une façon de manager qui est reconnu par la cour d'assises", a complété Giuseppina Marras, qui représentait les deux femmes l'accusant de viol. L'avocate souligne que l'ancien patron a été condamné pour des faits sur trois victimes constituées parties civiles mais également deux autres qui ne l'étaient pas.

Pour l'avocat de la défense, Stéphane Daquo, la peine est un peu sévère "compte tenu de l'ancienneté des faits".

L'enquête avait débuté quand l'une de ces employées du supermarché avait fait une tentative de suicide en avril 2016.

Durant la procédure, ce père de trois enfants a toujours nié les faits, évoquant un "complot" contre lui.

En 2021, il a été condamné à cinq mois de prison pour subornation de témoin. Il était alors accusé d'avoir écrit une lettre à trois employées du magasin, pendant qu'il était en détention, pour leur demander de dénigrer dans leurs dépositions devant les gendarmes les femmes qui l'accusaient.

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