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Nord : deux hommes jugés pour harcèlement ayant conduit une jeune femme au suicide

Deux hommes comparaissent mardi devant le tribunal correctionnel de Cambrai, soupçonnés d'avoir diffusé des images intimes d'une jeune femme et de l'avoir harcelée, conduisant à son suicide en 2023. 
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Les deux hommes ont tous les deux entretenu une relation avec cette jeune femme, Marina F., qui s'est pendue le 7 février 2024, à l'âge de 21 ans, après avoir été quittée par son petit ami auquel ces vidéos avaient été envoyées.

Les deux prévenus sont poursuivis pour diffusion sans l'accord de la jeune femme d'images à caractère sexuel et pour harcèlement d'un conjoint ou ex-conjoint ayant conduit à son suicide, un délit reconnu en France depuis 2020, dans la foulée du "Grenelle" de lutte contre les violences conjugales. 

De nombreux proches de la jeune femme ont pris place dans la salle d'audience, vêtus de T-shirts "Justice pour Marina".

Yohann P., 25 ans, est poursuivi pour avoir diffusé sans son accord des vidéos de ses rapports sexuels avec Marina F., tournée alors qu'elle était encore au lycée, et l'avoir harcelée par des messages répétés.

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Diffusion d'images intimes et harcèlement par messages

Le second prévenu, Jean-François I., 36 ans, l'est aussi pour la diffusion d'images intimes et pour harcèlement via des messages répétés demandant à la jeune femme ses activités et localisations et l'injuriant.

Marina F. avait déposé plainte à deux reprises en raison de la diffusion de ces vidéos, en 2019 puis en 2023 parce qu'elles continuaient de circuler en ligne.

En 2020, la France est devenue l'un des premiers pays européens à faire entrer les "suicides forcés" dans son code pénal, un nouveau délit passible de dix ans d'emprisonnement et de 150.000 euros d'amende, mais les condamnations restent rares.

En novembre 2024, un homme a été condamné à Belfort à neuf ans de prison ferme pour harcèlement moral ayant conduit au suicide de son ancienne compagne.  

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