L'hommage s'est déroulé quelques semaines après l'attaque au couteau survenue le 22 février à Mulhouse (Haut-Rhin), "un scénario d'horreur dont nous sommes encore meurtris", a déclaré le président de la République.
Avec cet attentat, qui a fait un mort, "Mulhouse a rejoint un douloureux cortège" de villes frappées par le terrorisme, a poursuivi M. Macron, mentionnant également Israël, touché par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.
"Nous ne pouvons nous résigner à l'innommable", a déclaré le chef de l'Etat.
"Cette mémoire est ce qui nous sépare de la barbarie", a-t-il insisté devant des victimes et leurs proches présents à Strasbourg. "Nous n'oublierons jamais".
"Si neuf attentats ont été déjoués en 2024, la menace rôde toujours", a aussi souligné le président de la République.
Pour la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, "ce jour de mémoire doit être aussi un jour d'engagement. Un engagement absolu à lutter sans relâche contre le terrorisme".
“On a oublié de nous dire merci”, la déclaration d’Emmanuel Macron qui ne passe pas
Une lutte anti-terrorisme constante
"Nous travaillons avec nos États Membres et nos partenaires dans le monde entier, pour combattre la radicalisation, anticiper la menace terroriste, prévenir les attaques et protéger nos citoyens", a martelé Mme Metsola, présente à la cérémonie qui intervient en pleine session du Parlement européen à Strasbourg.
Des responsables d'associations, des victimes d'attentats et leurs proches ont assisté à l'hommage, qui se tient à la date anniversaire de l'attentat le plus meurtrier d'Europe, en 2004 à Madrid (191 morts).
Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 (130 morts), Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi dans son imprimerie de Dammartin-en-Goële, a témoigné.
"Il y a dix ans, ma vie a basculé, la mort a frappé à ma porte, m'entraînant dans un cauchemar inimaginable", a-t-il décrit, saluant l'action des associations et le rôle de sa famille qui a été "essentielle" dans sa "reconstruction".
Lui qui intervient dans des collèges, lycées et en milieu carcéral, espère pouvoir "peut être même un petit peu changer le monde dans lequel nous vivons".
Dix ans après les attentats, Charlie Hebdo et Paris se souviennent