Olivier de Scitivaux de Greische, 65 ans, avait été reconnu "coupable de l'ensemble des faits de viols et agressions sexuelles aggravées", fin mai 2024 par la cour d'assises du Loiret. Il avait alors décidé de faire appel.
Sa peine, d'une période de sûreté de dix ans, avait été assortie d'un "suivi socio-judiciaire", "une injonction de soins", "l'interdiction d'exercer toute activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact avec des mineurs".
"L'accusé a renoncé à faire appel de sa condamnation, qui est donc définitive", a-t-on appris jeudi auprès d'une source judiciaire.
Les "attouchements, les caresses, les fellations, les pénétrations digitales et péniennes" évoqués au cours du procès avaient été commis dès les années 1990 et jusqu'au début des années 2000 sur quatre victimes - dont trois frères - dès leur 7 ou 9 ans et jusqu'à 20 ans pour l'une des victimes.
L'ancien prêtre - renvoyé à l'état laïc à sa demande - avait "reconnu tout sans réserve" au cours du procès.
Il avait également avoué des viols et agressions sexuelles sur deux autres victimes dès 1982, des faits qui n'ont pu être jugés en raison de la prescription.
Les faits jugés se sont produits dans différents domiciles de la région orléanaise, au presbytère de la paroisse Saint-Paterne d'Orléans, dans un château, en colonie de vacances les étés à Perros-Guirec (Côtes-d'Armor) ou à Abondance (Haute-Savoie), l'hiver, en dépit de premières alertes émises par des animateurs et familles auprès du diocèse dès les années 1980.
En vain, jusqu'au signalement à la justice de Mgr Jacques Blaquart, en 2018.
L'Eglise catholique est depuis des années secouée par des scandales de pédocriminalité. En France, un rapport rendu en octobre 2021 estime qu'en 70 ans, environ 330.000 personnes ont été agressées au sein de l'Eglise lorsqu'elles étaient mineures.
Pédocriminalité dans l'Église : publication du premier rapport du Vatican sur la protection des mineurs