Depuis le 2 décembre 2024, plus de 200 personnes ont été prises en charge, dont une soixantaine de familles et plus de 80 enfants. Des personnes qui auraient dormi dans la rue si MSF ne leur avait pas fourni un toit.
En effet, selon MSF le plan Grand froid qui vise à protéger les populations les plus vulnérables en hiver n’aurait pas été activé en continu. “Depuis le début du mois de janvier le plan Grand froid n’est déclenché qu’en pointillé. Le résultat ? Des centaines de personnes exilées dorment à la rue, sous la neige ou la pluie, certaines n’ont même plus de tente pour s’abriter”, explique Feyrouz Lajili coordinatrice de projet MSF à Calais.
Des dispositifs insuffisants
Malgré la gravité de la situation et l’hiver qui frappe fort, les dispositifs d’hébergement d’urgence restent insuffisants.
Selon MSF, le 115, le principal service d’hébergement, rejette souvent les demandes, limitant l’accès aux exilés. Les Centres d’accueil et d’examen des situations (CAES) sont également saturés.
Un appel à l’État
MSF rappelle que l’hébergement d’urgence relève de la responsabilité de l’État et que des solutions adaptées et accessibles doivent être mises en place immédiatement pour protéger les exilés pendant l’hiver. “Il est de leur devoir de s’assurer que les dispositifs existants sont disponibles en continu et répondent aux besoins des personnes migrantes au moins jusqu’à la fin de l’hiver”, rappelle l’association dans un communiqué.