Trois de ses collègues ont également été licenciés pour les mêmes raisons, selon La Provence.
Selon France 3, chaque soir, après son service, il récupérait des produits alimentaires proches de leur date de péremption, provenant des enseignes Starbucks et Prêt-à-Manger (gérées par le groupe SSP).
Ces aliments étaient ensuite distribués à des sans-abri vivant dans l’enceinte de l’aéroport – ils seraient environ 80 selon lui – ainsi qu’à des agents de sécurité et des femmes de ménage.
Près d'un tiers des bénéficiaires d'aide alimentaire ont moins de 35 ans
Il affirme avoir toujours agi ouvertement, sous les caméras de vidéosurveillance, et avec l’accord de ses supérieurs. Selon lui, cette récupération permettait d’éviter un gaspillage alimentaire important et de venir en aide à des personnes dans le besoin.
La direction évoque une faute grave
La direction du groupe SSP explique qu’aucun salarié n’est autorisé à repartir avec des marchandises, même destinées à être jetées, sauf disposition contractuelle spécifique. Les produits doivent être enregistrés comme pertes le jour même, puis jetés dans des conteneurs prévus à cet effet.
Dans le courrier de licenciement, consulté par France 3 Provence-Alpes, la direction rappelle que ces règles s’appliquent à toutes les enseignes du groupe.
Une procédure engagée aux prud’hommes
L’homme conteste la décision. Il explique que les produits étaient enregistrés avant leur distribution, et qu’il n’aurait jamais agi sans en informer sa hiérarchie.
Rémy, sans-abri, combat le froid
Toujours selon France 3, il se dit profondément affecté par ce licenciement, "je ne dors plus, je ne peux plus entrer dans l'aéroport".
Avec trois autres anciens collègues, aussi licenciés pour le même motif, il a engagé une procédure devant les prud’hommes. Tous affirment ne pas vouloir « se laisser faire » et ont décidé de médiatiser l’affaire.
L'employé se dit, quand même, fier du motif de son licenciement: fier d'avoir "donner à manger".