Ce dispositif, adopté en conseil des ministres, fait partie d'un paquet de mesures visant à "garantir la sécurité juridique" des étrangers vivant dans les municipalités touchées par les inondations, mais aussi de leurs employeurs éventuels, selon le ministère de l'Inclusion et des Migrations.
Il permettra aux personnes sans papiers qui vivaient dans ces communes au moment de la tragédie de bénéficier de "titres de séjour pour circonstances exceptionnelles" d'une durée d'un an, qui les autorisera à "résider et travailler en Espagne", précise-t-il.
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Les titres de séjour seront par ailleurs portés à cinq ans pour les proches des personnes étrangères décédées durant les intempéries. Quand ces titres de séjour seront caducs, les bénéficiaires pourront demander un renouvellement à l'administration suivant la voie classique.
Selon le ministère, le paquet de mesures adopté mardi prévoit en outre le renouvellemement automatique des titres de séjour pour les étrangers des zones affectées qui en feront la demande. Le refus ne sera possible que pour des raisons "d'ordre public et de sécurité", est-il précisé.
25 000 personnes au total
D'après le ministère, ces mesures bénéficieront à 25.000 personnes au total.
Ces annonces ont notamment été applaudies par le responsable de la reconstruction dans la région de Valence, le général Francisco José Gan Pampols, qui a rappelé que les entreprises présentes dans les zones affectées manquaient de main d'oeuvre.
"Si ces personnes sont en mesure d'effectuer l'un des nombreux travaux nécessaires dans la région, elles sont plus que bienvenues", a assuré le militaire à la retraite, nommé mi-novembre vice-président du gouvernement de Valence pour la relance économique et sociale.
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Elles ont également été saluées par le syndicat Commissions ouvrières (CCOO), pour qui "ces mécanismes exceptionnels vont permettre aux personnes migrantes d'accéder à égalité de conditions" avec le reste de la population "aux aides" proposées par l'Etat aux victimes des inondations.
A rebours de la plupart de ses homologues européens, le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez prône depuis plusieurs années une approche positive de l'immigration, jugée nécessaire face au vieillissement de la population espagnole.
Cette approche a conduit l'exécutif à adopter mi-novembre une nouvelle réglementation visant à faciliter la régularisation de dizaines de milliers d'immigrés au cours des trois prochaines années.