A l'issue de pourparlers américano-russes, les premiers au niveau des chefs de la diplomatie depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, il a affirmé que toutes les parties concernées devront être présentes à la table des négociations sur l'Ukraine, y compris l'Union européenne.
"Il y a d'autres parties qui ont imposé des sanctions (à la Russie) l'Union européenne devra être à la table à un moment donné", car elle en a pris également, a-t-il dit à la presse.
"Il y a eu un grand intérêt pour lever les barrières artificielles qui entravent le développement de la coopération économique" entre la Russie et les Etats-Unis, a de son côté déclaré M. Lavrov à l'issue de la rencontre.
"J'ai des raisons de penser que les Américains ont commencé à mieux comprendre notre position", a-t-il ajouté, jugeant leur conversation "utile". "Nous ne nous sommes pas contentés de nous écouter, nous nous sommes entendus", a-t-il dit.
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"Opportunités extraordinaires"
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a souligné que l'Ukraine ne reconnaîtrait aucun accord conclu sans elle, s'est entretenu de son côté à Ankara avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dont il espère le soutien.
Les Européens, dont les principaux dirigeants se sont réunis en urgence lundi à Paris, réclament eux de pouvoir "faire équipe" avec les Etats-Unis pour une paix "juste et durable" en Ukraine, a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur X, après une rencontre avec l'envoyé spécial du président Donald Trump sur l'Ukraine, Keith Kellogg.
"Personne n'est mis à l'écart", a assuré M. Rubio à Ryad.
Avec son homologue russe, ils ont décidé de "désigner des équipes de haut niveau pour commencer à travailler sur une issue du conflit en Ukraine dès que possible, de manière durable, pérenne et acceptable pour l'ensemble des parties", a indiqué le département d'Etat.
M. Rubio a également déclaré aux journalistes que "des opportunités extraordinaires exist(ai)ent pour un partenariat" avec la Russie. Mais "la clé pour y parvenir est la fin de ce conflit".
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"Processus sérieux"
La rencontre à Ryad est intervenue après l'appel téléphonique la semaine dernière entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui a fait voler en éclats la stratégie occidentale d'isolement du président russe.
"Un appel téléphonique suivi d'une seule rencontre ne suffit pas à instaurer une paix durable. Nous devons agir, et aujourd'hui, avons effectué un important pas en avant", a indiqué le département d'Etat américain à l'issue de la rencontre.
M. Rubio s'est dit "convaincu" que la Russie voudra s'engager dans un "processus sérieux" pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
"Il doit s'agir d'une fin permanente à la guerre, pas une fin temporaire, comme on a vu par le passé. On sait, c'est juste la réalité des choses, qu'il devra y avoir une discussion sur les territoires et qu'il y aura une discussion sur les garanties de sécurité", a pour sa part déclaré à la presse le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Mike Waltz.
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