Le 29 décembre 2024, un Boeing 737-800 de Jeju Air transportant 181 passagers en provenance de Bangkok avait atterri sur le ventre à Muan, quelques secondes avant de se fracasser contre un mur en bout de piste et de prendre feu.
Seuls deux membres d'équipage ont survécu. Il s'agit de la pire catastrophe aérienne en Corée du Sud.
L'attention s'est focalisée sur plusieurs causes possibles. Mais des questions ont été soulevées sur la raison pour laquelle une structure en béton, sur laquelle était installée un localisateur (un instrument permettant aux avions de se diriger lors de leur atterrissage), se trouvait en bout de piste.
Le ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Infrastructure et des Transports a déclaré dans un communiqué qu'"une inspection spéciale de sécurité a révélé que des améliorations étaient nécessaires pour les localisateurs dans sept aéroports du pays", notamment ceux de Muan et de l'île de Jeju, haut lieu touristique et deuxième aéroport du pays après celui d'Incheon qui dessert la capitale Séoul.
Corée du Sud : perquisition à l'aéroport de Muan, après le crash d'un Boeing de Jeju Air
Choc avec des oiseaux
Ces "améliorations" consisteraient notamment à "déplacer les fondations pour les remplacer par des structures légères en acier".
Selon l'Institut national des ressources biologiques de Corée du Sud, "des plumes ont été trouvées dans les deux moteurs" du Boeing de Jeju Air.
Avant l'accident, le pilote avait envoyé un message d'alerte concernant un choc avec des oiseaux puis avait annulé sa première tentative d'atterrissage. A son deuxième essai, le train n'était pas sorti.
Un enquêteur en chef, Lee Seung-yeol, avait déclaré à la presse que "des plumes (avaient) été trouvées dans l'un des moteurs", tout en avertissant qu'un choc avec un oiseau ne provoque pas immédiatement une panne de moteur.
Autre difficulté pour les enquêteurs: les deux boîtes noires ont cessé d'enregistrer quatre minutes avant l'accident.
Le ministère des Affaires étrangères a déclaré samedi que la période de fermeture de l'aéroport de Muan avait été prolongée de trois mois, jusqu'au 18 avril.