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L'opposition sud-coréenne réclame plus de sécurité après des jets d'oeuf contre une députée

L'opposition sud-coréenne a réclamé jeudi un renforcement de la sécurité avant la décision de la Cour constitutionnelle sur la destitution de Yoon Suk Yeol, après qu'une de leurs députés a été prise à partie par des partisans du président déchu et subi des jets d'oeufs.
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Les parlementaires sud-coréens ont voté la destitution de M. Yoon le 14 décembre et après plusieurs audiences, la Cour constitutionnelle doit maintenant rendre sa décision, pour confirmer ou non son éviction du pouvoir. 

Des experts avaient prédit un dénouement à la mi-mars, mais celui-ci n'a toujours pas eu lieu.

Si la Cour constitutionnelle confirme la destitution, une élection présidentielle anticipée devra être organisée dans les 60 jours. Dans le cas contraire, M. Yoon sera réinstallé dans ses fonctions.

Il est reproché à M. Yoon, 64 ans, ancien procureur général devenu président en 2022 des violations de la constitution commises quand il a décrété par surprise la loi martiale le 3 décembre et dépêché l'armée au Parlement, avant de de faire marche arrière six heures plus tard.

Jeudi, la députée de l'opposition Back Hye-ryun s'adressait à la presse à l'extérieur du bâtiment de la Cour pour appeler les juges à confirmer sa destitution, lorsqu'elle a été touchée par des jets d'oeufs.

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Auteur de l'agression non identifié

La police n'a pas identifié l'auteur de l'agression, mais les autorités ont laissé entendre qu'il pourrait s'agir d'un ou plusieurs soutiens du président déchu, qui organisaient une manifestation dans les parages.

"A la lumière de la gravité de l'affaire, nous avons constitué un groupe de travail d'enquête", a annoncé la police de l'agglomération de Séoul dans un communiqué.

Des députés de l'opposition se sont par ailleurs rendus au siège des forces de l'ordre pour les exhorter à renforcer la sécurité près du tribunal.

La police prévoit de déployer "100% du personnel disponible" et de mobiliser "tout l'équipement" à disposition le jour du rendu de la décision pour éviter tout affrontement près de la Cour, selon un rapport de police consulté jeudi par l'AFP.

Quelque 14.000 agents de 210 unités de la police anti-émeute, soit plus de la moitié de ses effectifs à l'échelle nationale, seront stationnés à Séoul pour l'occasion.

La police a restreint l'accès à 22 toits de bâtiments aux alentours du tribunal et la zone a été interdite de survol.

De même source, des agents de police bénéficient aussi de nouvelles formations à l'utilisation de gaz poivre et de matraques.

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