La Première dame américaine Melania Trump a apporté lundi son soutien à une proposition de loi visant à lutter contre les "deepfakes" pornographiques, sa première sortie publique seule depuis le retour de son mari à la Maison Blanche en janvier.
Melania Trump a fait une apparition remarquée à une table ronde qui s'est tenue au Congrès, où est actuellement étudié un texte visant à criminaliser la publication de ces fausses images pornographiques, souvent réalisées à partir d'outils d'intelligence artificielle.
"Dans le monde d'aujourd'hui, avec l'importance de l'IA, les menaces de violation de l'intimité sont alarmantes", a déclaré l'épouse de Donald Trump, traditionnellement très peu impliquée politiquement et qui passe peu de temps à Washington depuis qu'elle a repris son rôle de Première dame.
"A une époque où les interactions numériques font partie intégrante de la vie quotidienne, il est impératif de protéger nos enfants", a-t-elle ajouté, aux côtés de victimes de deepfakes pornographiques.
Le texte, défendu par le sénateur républicain Ted Cruz, veut obliger les réseaux sociaux et sites internet à mettre en place des procédures pour supprimer ces faux contenus pornographiques, qui peuvent utiliser le visage d'une vraie personne.
Il a déjà été adopté par le Sénat à l'unanimité mais n'a pas encore été examiné par la Chambre des représentants.
Melania Trump va publier ses mémoires à un mois de l'élection américaine
Des images fausses mais avec des personnes bien réelles
De plus en plus d'images pornographiques fausses, représentant des femmes parfois bien réelles et publiées sans leur consentement, sont présentes sur internet, prenant de vitesse les législateurs du monde entier.
Quelques États américains, dont la Californie et la Floride, ont déjà adopté des lois criminalisant la publication de deepfakes sexuellement explicites.
Même si les victimes de deepfakes à caractère pornographiques sont jusqu'à présent souvent des femmes politiques et des célébrités, dont la chanteuse Taylor Swift, les experts affirment que toutes les femmes, y compris hors du cercle médiatique, y sont vulnérables.
Selon une étude publiée en fin d'année 2024, un sixième des femmes élues au Congrès américain ont été victimes de telles images générées par IA.
Melania, Donald Junior, Tiffany... Derrière Donald, portrait de la famille Trump