Les députés ont approuvé ce texte, porté par la gauche, à l'unanimité ce mardi soir. L’idée, c’est de limiter pour “les 700 000 femmes qui vivent avec le cancer”du sein le reste à charge. C’est la somme qu’il reste à payer après avoir reçu le remboursement de la Sécurité sociale et de la complémentaire santé pour les soins.
Et actuellement, il tournerait autour de "1400 euros en moyenne" dans le cadre de ce cancer, avec “de nombreux soins annexes” non remboursés qui peuvent s’ajouter, selon Yannick Monnet, député communiste et rapporteur du texte à l'Assemblée.
Une meilleure prise en charge
Concrètement, la proposition de loi adoptée prévoit une prise en charge intégrale du renouvellement des prothèses mammaires, du tatouage médical de l'aréole et du mamelon et de l’acquisition de soutiens-gorge adaptés.
Les malades en cours de traitement bénéficieront d’une aide pour financer des soins psychologiques, des séances de nutrition ou des séances d'activité physique.
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Et un forfait spécifique dont le montant reste à définir doit aussi permettre l'achat de produits prescrits par les médecins, qui ne sont aujourd'hui pas remboursés, par exemple les crèmes contre les sécheresses ou le vernis pour prévenir la chute des ongles induite par les traitements.
Des dépassement honoraires encadrés
Autre gros changement : les dépassements d'honoraires des médecins qui pratiquent les reconstructions mammaires après une mastectomie seront désormais encadrés.
Ce point représente souvent le premier poste de dépenses dans le reste à charge, ce qui explique pourquoi 15 % des femmes renoncent à cette chirurgie réparatrice pour des raisons financières.
Pour le contexte, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez les femmes. En 2023 par exemple, plus de 60 000 cas supplémentaires ont été diagnostiqués, ce qui représente un tiers des nouveaux cancers décelés selon l’Assurance maladie.
Il existe aussi chez les hommes, mais est extrêmement rare et ne représente que 1 % des cas.
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