Trois ans après Dubaï, Osaka-2025 s'est choisi pour thème "Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain". La métropole japonaise avait déjà accueilli l'Expo universelle de 1970.
"Grand anneau"
Le "Grand Anneau", gigantesque structure en bois, est le symbole visuel de l'Expo-2025. Cette construction d'environ 2 km de circonférence et 20 m de hauteur, reconnue comme la plus grande structure en bois au monde par le Guinness des records en mars, encercle des dizaines de pavillons nationaux.
Les massives poutres soutiennent un toit végétalisé et légèrement incliné, qui servira de promenade et de protection contre le soleil ou la pluie.
C'est un symbole d'unité, l'Expo étant "une occasion précieuse de réunir tant de cultures différentes et de pays en un seul lieu", avait déclaré son créateur Sou Fujimoto en décembre à l'AFP.
L'Expo est aussi une "merveilleuse occasion de montrer que le Japon a une longue histoire" de construction en bois, et c'est un choix "durable", avait-il insisté.
Mais le caractère véritablement renouvelable de cette œuvre, qui a coûté l'équivalent de 211 millions d'euros, fait débat. Le quotidien japonais Yomiuri Shimbun a affirmé que seuls 12,5% de la structure temporaire seraient réutilisés contre 25% initialement prévus.
"Mystérieuse" mascotte
Baptisée "Myaku-Myaku", la mascotte de l'Expo-2025 est une intrigante créature souriante bleue et rouge ornée de cinq yeux globuleux, avec une queue arrondie portant un sixième œil.
L'onomatopée "Myaku-Myaku" évoque les battements du cœur: le personnage représente "une créature mystérieuse née de la fusion de cellules et d'eau", qui "aime se prélasser au soleil", "change parfois d'apparence" et "oublie sa forme d'origine" selon les organisateurs.
Le rouge de ce qui s'apparente à la tête symbolise "les cellules", tandis que le bleu du corps et de la bouche évoque "l'eau pure, fluide et changeante".
Malgré des réactions perplexes à son dévoilement, la mascotte est devenue populaire sur les réseaux sociaux japonais, suscitant même des créations artistiques de fans.
Ventes en demi-teinte
A ce jour, seuls 8,7 millions de billets ont été vendus à l'avance sur les 14 millions espérés. Et pour un objectif de 28 millions de visiteurs sur six mois.
Les sondages ont longtemps mis en avant le désintérêt des Japonais pour ce rendez-vous et une méfiance liée à son coûteux budget.
Hirofumi Hayashi, 65 ans, résident des environs à Osaka, ne visitera l'Expo que si son "emploi du temps le permet": "Franchement, je ne pense pas que cela vaille la peine de dépenser autant d'argent. Bien d'autres choses méritaient d'être prioritaires", a-t-il confié à l'AFP.
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Les difficultés à écouler les billets, en raison notamment d'une plateforme en ligne complexe, ont poussé le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba à annoncer en février la possibilité d'acheter des tickets sur place et le jour même de la visite.
Les organisateurs espèrent profiter du nombre record de touristes étrangers visitant l'archipel, attirés par le yen faible.
L'Expo "Osaka-1970" avait longtemps détenu le record de fréquentation pour une exposition universelle avec 64,2 millions d'entrées. Un record seulement dépassé en 2010 par Shanghai.
Ukraine au rendez-vous, pas la Russie
L'Ukraine participe à l'Expo japonaise pour promouvoir un "message de paix", malgré sa situation critique face à l'invasion russe.
"La participation de l'Ukraine, bien qu'elle soit confrontée à une situation extrêmement difficile, est significative car elle est porteuse de paix", a déclaré le gouverneur d'Osaka en novembre.
Dix-huit objets doivent être présentés à l'Expo, dont des casques utilisés pour réparer les installations électriques endommagées par l'offensive russe, ainsi que des bateaux de secours.
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"Pas à vendre", rappelle un panneau sur son stand, rappelant la résistance de Kiev face aux prétentions territoriales de Moscou.
Les visiteurs pourront aussi visionner des vidéos de cours dispensés aux enfants dans des abris, selon le gouvernement ukrainien.
La Russie avait annoncé dès 2023, l'année suivant son invasion de l'Ukraine, qu'elle ne participerait pas à l'Expo.
"Hymne à l'amour"
Drapé de blanc et placé sous le signe de l'"Hymne à l'amour", le pavillon France propose aux visiteurs des sculptures prêtées par le Musée Rodin, ou une tapisserie d'Aubusson géante inspirée d'une scène de "Princesse Mononoké", le film du studio d'animation Ghibli.
L'exposition permanente, d'une superficie de 1.560 m² (dont 330 m² de jardin, avec un olivier millénaire transplanté depuis le sud de la France), met en valeur entreprises françaises et gastronomie.
Le pavillon, qui comprend également 200 m² d'expositions temporaires, un bistrot et un espace d'événements, sera inauguré dimanche en présence de deux de ses parrains, l'actrice Sophie Marceau et le judoka Teddy Riner.
Les deux autres parrains Antoine Dupont et Léa Seydoux s'y rendront ultérieurement.
