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Interview : la sexologue Amal Tahir explique le "vagabondage d'esprit"

"Le meilleur lubrifiant, c'est la communication." Voici l'un des conseils de la sexologue et autrice Amal Tahir pour être "bien dans sa tête et bien dans sa culotte".
Publié le
16
/
11
/
2020

Le « vagabondage d'esprit », par Amal Tahir


Ce qu’Amal Tahir appelle le « vagabondage d’esprit », c’est le fait de trop réfléchir pendant l’acte sexuel. Selon la professionnelle, c’est un frein à l’épanouissement intime.


Amal Tahir est sage-femme et autrice. Pour Brut, elle parle du concept de « vagabondage d’esprit ». Selon elle, c’est un frein vers la sexualité décomplexée. « Comment veux-tu jouir quand t’es en train de penser à tes cheveux, à ton maquillage… Est-ce que ton cul est assez bien ? Est-ce que tes seins ne tombent pas assez ? Est-ce qu’ils ne sont pas trop écartés ? Est-ce que t’as pas de poils ? Est-ce que tes pertes n’ont pas une odeur ? », résume-t-elle. Amal Tahir en est persuadée : la vulve « a beaucoup souffert ».


« On a l’impression qu’on n’est pas assez bien »


« La première règle pour être bien dans un rapport sexuel, c’est d’être en pleine conscience, c’est-à-dire que t’es en train de vivre le moment », assure Amal Tahir. Cependant, le fait de penser à toutes ces choses nous empêche de vivre le moment présent. Dans son livre Bien dans ma tête, bien dans ma culotte, elle livre des conseils pour se défaire des injonctions sur le corps.


« Il y a un stéréotype de beauté qui est fictif parce qu’on est toutes belles. Les gens de la “vraie vie“, les gens normaux, ne se reconnaissent pas. Et quand on ne se reconnaît pas dans ce qu’on voit tout le temps dans les magazines, à la télé, on a l’impression qu’on n’est pas assez bien. Alors qu’en fait, on n’a pas à être assez quoi que ce soit. On est juste nous, et c’est très bien comme ça. »


Selon elle, il ne doit pas y avoir de rapport dominant/dominé dans une relation, c’est-à-dire qu’une personne ne doit ressentir de pression de la part de son partenaire. « Le meilleur lubrifiant, c’est la communication. », affirme Amal Tahir. Elle conseille aussi d’éviter les mécanismes d'autoprotection, comme éteindre la lumière, laisser la couverture pendant un rapport ou vite se rhabiller.