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Conversation entre Nicolas et Christine, atteints du VIH

"Ce n'est pas le VIH qui tue aujourd'hui, c'est l'ignorer." Christine et Nicolas ont découvert leur séropositivité à deux époques différentes. Entre dépistage, traitements et stigmatisation, ils témoignent.
Publié le
03
/
06
/
2022

“Être séropositif, c’est de suite associé à la mort”


Nicolas et Christine sont tous les deux atteint du VIH, virus de l’immunodéficience humaine qui attaque le système immunitaire du corps. Pour Brut, ils reviennent sur leur maladie, contractée à différentes époques. “Moi, quand je l’ai annoncé, j'ai eu des lettres de menaces de mort, des insultes… J’ai arrêté de sortir en boîte, parce que dès que je sortais, on me criait dessus en me disant “sale sidaïque, va crever”, explique Nicolas, président de l’association Supersero. “Pourquoi les gens ont-ils si peur ?”, se questionne Christine Aubère, bénévole à Sidaction. “Être séropositif, c’est de suite associé à la mort. Tu deviens la personne qu’il ne faut pas rencontrer”.
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A l’époque où Christine Aubère contracte le SIDA, la maladie et ses modes de transmission sont encore peu connus. “J’avais tellement peur de contaminer l’autre que pendant des années, je suis restée sans sexualité”, confie Christine. “On est tellement seul quand on est séropositif, on a tellement pas de représentation”, poursuit Nicolas. Le jeune homme a également été victime de désinformation concernant sa maladie. ”J’ai attendu 5 ans pour qu’un médecin me dise que je n’allais pas mourir, 10 ans pour qu’on me dise que je pouvais faire des enfants”.
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