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Sexe et drogues de synthèse : les ravages du chemsex

Sexe + drogues de synthèse = chemsex Dans son roman "Chems", Johann Zarca raconte les ravages du chemsex.
Publié le
15
/
02
/
2021

Sexe et drogue : le phénomène du chemsex


Avoir des relations sexuelles, en couple ou à plusieurs, tout en consommant de la drogue,ça s’appelle le chemsex. Johann Zarca a écrit un livre qui décrit ce phénomène, et détaille les dangers de cette pratique de plus en plus courante.


Une sexualité déformée


Ça touche peut-être, je dirais ce qu'il y a de plus bestial en nous, quand on est sous l'influence de ces produits-là”. Avec le chemsex, les individus sont déshinibés, et par conséquent les fantasmes n’ont plus de limites. Selon Johann Zerca, il est courant que des “chemsexeurs” regrettent le lendemain leurs actes, ayant participé à des pratiques sexuelles auxquelles il n’adhèrent pas forcément en tant normal.


Johann Zerca assure que les “parties” de chemsex avec plusieurs personnes peuvent durer de 48h à 3 jours, voire 4 jours. Ces périodes déconnectent la personne de la réalité, et il évoque la difficile “redescente”. En effet, lorsque l’effet de la drogue s’estompe, certains affirment ne plus pouvoir par la suite revenir à une sexualité classique, qui paraît alors “trop plate”.


L’un des dangers du chemsex devient alors la menace de l’isolement. “La personne, elle est en train de se défoncer devant des sites style Zoom ou en train de se mater des pornos. Elle se défonce toute seule”, explique Johann.


La drogue au coeur de la pratique


Une grande partie des drogues utilisées sont des drogues de synthèse : 4-MEC, 3-MMC, crystal, méthamphétamine, GHB, ect. Johann Zerca indique qu’il existe des sites et des applis sur lesquels les personnes proposent des produits, demandent certaines drogues spécifiques, indiquent les pratiques sexuelles qu’elles souhaiteraient faire une fois la drogue ingérée. “C’est devenu un marché à ciel ouvert qui mélange le sexe et la came”, ajoute-il.


Le sida numéro 2


La communauté gay est particulièrement visée et considérée comme principale concernée par le chemsex, à tel point que certains appelent ce phénomène le “sida numéro 2”. Pour Johann Zerca, le chemsex comporte de nombreux dangers et il est essentiel d’alerter la population qui est concernée dans sa totalité, quelle que soit l’orientation sexuelle. Il est persuadé qu’il est nécessaire de ne pas associer un problème à une seule communauté, afin que les pouvoirs publics puissent comprendre l’ampleur du phénomène.