Après s'être marié en juillet, un professeur en droit a signalé son mariage au doyen de l'université de Miyazaki Sangyo-keiei (sud) qui l'aurait alors informé que le contrat de travail de sa femme "serait suspendu à la fin du mois de mars", selon le quotidien Asahi, citant l'avocat du couple.
Un porte-parole de l'université a déclaré à l'AFP que le couple avait commis "une grave violation du règlement", sans donner plus de détails invoquant le respect de la vie privée.
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Discrimination sexiste
Selon la chaîne publique de télévision NHK, l'université a expliqué qu'il existe des "règles non écrites" selon lesquelles deux conjoints ne peuvent pas travailler dans cet établissement en raison de sa taille réduite.
Le tribunal de district de Miyazaki a confirmé qu'une plainte avait été déposée contre l'université et le doyen le mois dernier.
Le couple de plaignants aurait même décidé de demander le divorce pour tenter de conserver leurs emplois à la faculté de droit de l'université, selon la chaîne de télévision locale UMK.
Selon cette même chaîne, le mari aurait été rétrogradé au rang de professeur adjoint, et sa femme - professeure adjointe - reclassée en employée de bureau.
"J'ai eu l'impression qu'on me demandait de choisir entre le mariage et la carrière", a déclaré la plaignante, le visage caché, dans une séquence télévisée.
"Je suis très triste et indignée que la seule université de cette région qui dispose d'une faculté de droit, et qui se targue de recruter des étudiantes et de les aider dans leur carrière, puisse injustement priver une enseignante de son travail", a-t-elle déclaré.
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