Selon Ryanair, le comportement du passager a forcé l’équipage à détourner le vol vers Porto. Et ce changement de programme les a bloqués sur place la nuit.
Ryanair n’a pas donné plus de précisions sur les agissements du perturbateur qui l’ont poussé à prendre une telle décision.
En revanche, le groupe a détaillé précisément le 8 janvier tous les frais qui avaient été engendrés par ce contretemps.
- Carburant supplémentaire pour faire un détour : 800 euros
- Frais d’hôtel des 160 passagers et de l’équipage : 7000 euros
- Frais d’atterrissage et de manutention à Porto : 2500 euros
- Coût pour le remplacement de l’équipage (parce qu’ils n’ont pas le droit de voler plus d'un certain nombre d’heures) : 1800 euros
- Pertes des ventes dans l’avion : 750 euros
- Frais juridiques au Portugal : 2500 euros
Ce qui porte le préjudice total à 15 350 euros, somme que Ryanair exige désormais en dommages et intérêts devant la justice irlandaise, pays d’origine de la compagnie.
Limiter la consommation dans les aéroports ?
Selon le porte-parole de Ryanair, cité par le Guardian, “il est inacceptable que les passagers, dont beaucoup partent en famille ou entre amis pour profiter de vacances d'été reposantes, subissent des perturbations inutiles et une réduction de leur temps de vacances en raison du comportement indiscipliné d'un passager”.
Il faut savoir que les compagnies aériennes ont le droit de refuser qu’une personne qu'elles jugent en état d'ébriété embarque.
Ryanair souhaite que les autorités européennes limitent la vente à deux verres d’alcool par personne dans les bars des aéroports, en mettant par exemple des restrictions grâce au contrôle via la carte d’embarquement, comme c’est le cas dans les boutiques de duty free.
C’est le combat de Michael O’Leary, le boss de Ryanair, qui a déclaré en août dernier dans le Telegraph : "La plupart de nos passagers se présentent une heure avant le départ. Cela suffit pour deux verres. Mais si votre vol est retardé de deux ou trois heures, vous ne pouvez pas boire cinq, six, huit, dix pintes de bière.(...) Ce n’est pas une sortie pour alcooliques."